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, Quand les médias sociaux donnent une voix à ceux qui n’en ont pas, Agence Minimal

2022-02-21 17:54 / Par Minimal

Quand les médias sociaux donnent une voix à ceux qui n’en ont pas

Si les médias sociaux ont comme caractéristique de donner une voix et une plateforme à tous, pouvant ainsi mener à des campagnes de désinformation ou de haine, ils peuvent également amplifier les voix de ceux qui sont tenus silencieux malgré eux. On pense aux personnes de couleur, aux femmes, aux groupes marginalisés par leur religion, leur ethnie, leur genre, leur apparence physique, leur handicap, leur santé mentale, leur orientation sexuelle… Ces personnes, victimes de discrimination, d’intimidation et surtout, majoritairement absentes des médias traditionnels, peuvent trouver sur les médias sociaux une plateforme pour se faire entendre et bâtir des communautés engagées et sécuritaires.

 

Black Lives matter

#BLACKLIVESMATTER est devenu un hashtag à l’été 2013 lorsqu’une organisatrice syndicale d’Oakland en Californie, Alicia Garza, a répondu sur sa page Facebook à l’acquittement de George Zimmerman, l’homme qui a abattu Trayvon Martin. Depuis, ce simple hashtag est devenu, grâce aux médias sociaux, l’emblème d’un mouvement global visant à faire changer les choses. Mais surtout, il a donné une voix aux personnes de couleur, leur permettant de communiquer publiquement et sans censure, la discrimination, la brutalité et le racisme dont ils sont victimes. Enfin, cela leur a surtout permis d’avoir une audience pour les écouter, pour apprendre, pour s’éduquer et pour devenir des alliés dans cette quête de changement.

 

Les jeunes activistes et les médias sociaux

S’il y a une chose qui a défini les dernières années, c’est le pouvoir de l’activisme des jeunes. Qu’il s’agisse de faire adopter des lois plus intelligentes sur les armes à feu ou de diriger un mouvement contre le changement climatique, les jeunes élèvent la voix et prouvent à tous qu’il n’y a pas d’âge pour être impliqué socialement. Un autre espace où les jeunes ouvrent la voie ? La justice raciale et ses problèmes croisés, y compris la violence armée, l’accès à l’éducation et la représentation dans divers espaces. Il y a tellement, tellement de jeunes qui se battent chaque jour pour la justice raciale et l’égalité.

Une enquête postélectorale CIRCLE auprès des jeunes (18-29 ans) a fait ressortir que près de la moitié (45 %) d’entre eux se sont engagés dans l’une des trois formes de création médiatique sur des questions sociales et politiques : créer du contenu à soumettre, partager leur propre expérience ou créer des médias visuels. De plus, par rapport à leurs pairs blancs et asiatiques, les jeunes noirs et latinos ont des taux plus élevés de création et d’engagement dans les médias.

 

Femmes et MeeToo

L’apparition de mouvements tels que #MeToo a ouvert une discussion sur les agressions sexuelles et a permis aux femmes de s’autonomiser et d’exprimer leurs opinions avec plus de soutien. Cela a levé le voile sur la difficulté de dénoncer officiellement le stigma associé au fait d’être une victime d’agression sexuelle et au fait que peu d’agresseurs sont réellement condamnés pour leurs gestes.

 

Déconstruire les stigmas un à un, grâce aux médias sociaux

Un autre aspect important des médias sociaux est qu’ils ont permis aux jeunes (et aux moins jeunes !) de s’ouvrir à des questions telles que leur santé mentale et leur sexualité. Avec plus d’informations disponibles, la stigmatisation derrière de tels sujets peut être contrée par des faits, et les personnes qui s’identifient comme LGBTQ+ ont moins peur dans leur vie quotidienne d’être honnête sur qui elles sont.

Il existe de plus en plus d’espaces sûrs dans les médias sociaux vers lesquels les gens peuvent se tourner lorsqu’ils éprouvent des difficultés. Des comptes positifs pour le corps tels que @selfloveliv et @millykeepsgoing sur Instagram présentent la beauté de différents types de corps, ainsi que des légendes encourageantes et honnêtes sur la pression sociale d’être parfait.

Les groupes Facebook comme « Depression Meals: Gone Wild » offrent un espace où les gens peuvent exprimer ouvertement leurs difficultés et recevoir le soutien et les conseils d’autres personnes qui ont vécu la même chose.  Ce groupe particulier s’articule autour de photos de ce que les personnes déprimées mangent, qui contrastent fortement avec les repas élaborés et coûteux qui sont souvent publiés en ligne.

Le hashtag #mentalillnessfeelslike montre quant à lui une version réaliste et non romantique de la maladie mentale et peut aider les proches à comprendre ce qu’une personne traverse. Les personnes souffrant d’anxiété et de dépression peuvent rencontrer des amis qui les soutiennent sans jamais quitter leur domicile.

Ces communautés en ligne créent un sentiment de solidarité entre les personnes en difficulté et, plus important encore, leur rappellent qu’elles ne sont pas seules dans ce qu’elles ressentent. Les médias sociaux peuvent servir de rappel utile que la maladie mentale est normale.

Cette voix que les médias sociaux donnent aux personnes qui étaient maintenues dans le silence jusqu’à tout récemment, c’est une voix qu’aucune figure d’autorité n’est assez puissante pour faire taire. La voix a sa propre vie une fois que le bouton est enfoncé et que le message est envoyé. Elle se nourrit de retweets, de likes et de partages, puisque sa mission est de communiquer un message au plus grand nombre et d’apporter un changement. Et c’est grâce à ce rassemblement de personnes de tous horizons que la voix devient plus forte.

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