2021-11-19 23:32 / Par Minimal
Course à la montre et sentiment de rareté avant le temps des Fêtes
Avez-vous remarqué que nous expérimentons un sentiment de rareté avant le temps des Fêtes ? Le décompte jusqu’à Noël qui nous tient en alerte, les jours qui raccourcissent, les saveurs d’automne uniquement disponibles pour une durée limitée… c’est comme si nous vivions une longue période de manque avant la grande débauche du temps des Fêtes.
Voici un aperçu de la situation.
Quand rareté et surconsommation ne font pas bon ménage
Musique de Noël dès le lendemain de l’Halloween, annonces publicitaires qui nous incitent à acheter nos cadeaux de Noël avant qu’il ne soit trop tard… les marques trouvent toutes sortes de façons de créer un sentiment d’urgence auprès des consommateurs avant la date autant heureuse que fatidique du 24 décembre.
Cette année, cependant, le fameux FOMO (Fear of missing out) entretenu par les marques sera accompagné d’une réelle pénurie de produits dans plusieurs domaines qui touchent particulièrement Noël, entre autres l’électronique, les jouets… et même les dindes !
En effet, en raison des nombreuses ruptures de stock engendrées par la pénurie de main-d’œuvre et de matériaux (merci pandémie qui s’éternise), de nombreux manufacturiers ne pourront répondre à tous les caprices des consommateurs cette année.
De surcroît, plusieurs ménages ayant récemment retrouvé leurs revenus « pré-pandémie » et d’autres les ayant même augmentés, il est certain que plusieurs familles souhaiteront fêter Noël en grand cette année.
Et si ces ruptures de stock étaient une invitation à renverser la vapeur ? Pourquoi se dépêcher à acheter au lieu de ralentir et de trouver d’autres façons de célébrer Noël ? Nous avons tiré tout le jus que l’économie de surconsommation avait à nous offrir. Ne serait-il pas temps de faire les choses autrement ?
Vivre dans le noir
Ce ne sont pas que les produits de consommation qui se font rares ces temps-ci : la lumière naturelle aussi ! Notre temps d’exposition au soleil diminuant progressivement jusqu’au solstice d’hiver, plusieurs personnes se procurent des lumières artificielles pour contrer la dépression saisonnière.
Ces lumières améliorent notre humeur en augmentant notre niveau de sérotonine, puisque cette hormone, aussi connue sous le nom d’hormone du bonheur, a un impact direct sur notre niveau de bien-être général. C’est pourquoi ces lampes sont aussi appelées «Happy Lights» !
Étant peu dispendieuses et accessibles, les marques n’ont pas besoin de faire de grandes prouesses de marketing pour convaincre les consommateurs de les acheter.
En effet, le marché des lampes artificielles représente une économie de plusieurs centaines de millions de dollars annuellement et devrait atteindre le milliard d’ici 2025. Ceci s’explique par l’arrivée de nouvelles technologies et de l’implantation de plusieurs programmes qui remboursent le coût de ces lampes en raison de leurs vertus thérapeutiques.
Profiter du moment présent
Une autre façon de contrer les effets du manque de lumière est de profiter au maximum des joies que l’automne a à nous offrir. Ainsi, notre cerveau sait que l’hiver approche et qu’il doit maximiser ses plaisirs pendant qu’il est encore temps.
Et ça, les marques l’ont bien compris ! C’est pourquoi elles poussent par exemple l’achat de boissons réconfortantes et de desserts sucrés à la citrouille, à la pomme, et autres saveurs typiques des mois d’automne.
En parallèle, le fait que ces saveurs soient disponibles uniquement pendant une courte période est très excitant pour le cerveau. Il a en effet été démontré qu’une perception de rareté et la peur de manquer contribuent à faire augmenter les ventes d’items saisonniers.
On voit bien dans ce cas-ci que contrairement au FOMO de magasinage de Noël discuté précédemment, les marques ont adapté ici leurs stratégies marketing à notre biologie naturelle, et non le contraire.
Parce qu’après tout, qui a réellement envie de courir et de magasiner quand la lumière se fait rare et que le froid s’installe ? Même si l’industrie des lattes à la citrouille et autres items saisonniers profite de notre anticipation de l’hiver pour faire mousser leurs ventes (et leurs lattés), cette industrie, à tout le moins, s’aligne avec ce que le corps a naturellement envie de vivre en cette période difficile de l’année.
Et vous, où vous trouvez-vous sur le spectre marketing du maintenant ou jamais en ce mois de novembre ?